ce que j'ai pu lire : voir :
http://planetevietnam.over-blog.com/article-sapa-vietnam-marche-des-amoureux-101693767.html
SAPA - VIETNAM - MARCHE DES AMOUREUX A SA PA le marché des amoureux existe encore raconte-t-on. ) Les jeunes h'mongs - filles et garçons - en quête de l'âme soeur s'y rencontrent et passent la nuit à parler, chanter et rire. Jadis, les moeurs étaient plus rudes : durant la nuit, la femme convoitée était tout bonnement enlevée et amenée dans la maison du prétendant. Dans les semaines qui suivaient, les familles entérinaient l'union et la négociait à l'aide de dot et de cadeaux "Un jour par an, les minorités ethniques qui vivent dans les montagnes du Nord-Vietnam se rassemblent pour chanter, danser, se faire la cour... et plus si affinités. Au marché de l'amour de Sapa, jeunes et vieux, hommes et femmes, mariés ou célibataires se cherchent, en quête d'aventure ou de liaison durable. Vang et Sao se sont mariés selon les voeux de leurs parents et le livre sacré de la tradition h'mong. Mais ils partagent la même passion pour les chansons d'amour et les danses de séduction, qui accompagnent les amoureux, et se rendent régulièrement au marché de Sapa." "Plongée dans les coutumes ancestrales de deux ethnies nord-vietnamiennes Une fois par an se tient un marché assez particulier dans la région de Sapa : le marché de l’amour. Chacun se retrouve, s’observe, se séduit. On est là sans ambiguïté pour trouver un partenaire, que ce soit pour la vie ou juste pour une nuit. Les hommes préparent leurs instruments de musique, outils de séduction, et les femmes se parent de leurs plus beaux atours. Dans ces régions, on se marie très jeune, et il n’est pas rare de voir des jeunes adolescentes se livrer au jeu de l’amour et du hasard. L’autre particularité de ce marché est qu’il accueille également des personnes déjà mariées. Ces femmes et ces hommes cherchent une aventure ou un ancien amour avec lequel le mariage n’était pas possible. Philippe Rostan réalise un film sur l’amour, sa force, son universalité. Sur les traditions, les différences et le progrès. Le marché de l’amour est simple et humble, à l’image de ces protagonistes. Les jugements de valeurs qu’on pourrait émettre au début de l’aventure s’effacent tout doucement pour laisser place à de la tendresse pure et simple. C’est cela le tour de force de ce documentaire, nous faire accepter l’autre. Pour nous occidentaux, il est pourtant difficile de voir des enfants parler de mariage par exemple, et le film fait assurément réagir et réfléchir sur notre propre condition. Impossible de ne pas penser à notre vision de la vie et de l’amour. Ce documentaire est un miroir tendu vers nous, spectateurs. Mais c’est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes qui transpire l’honnêteté. Souvent mariés sans amour, ces couples apprennent à se connaître et à vivre ensemble, heureux. Le mensonge ne fait pas partie de leur vie. Chacun sait que l’autre a un ou plusieurs amants, personne ne s’en cache. Ce qui entraîne des scènes des plus cocasses. Voir la femme dire devant son mari qu’elle sait qu’il a une maîtresse est à la fois très drôle mais aussi incroyablement surprenant pour nous occidentaux. Peu à peu, on en découvre plus. Les coutumes, les oracles qui décident d’un mariage, les amours enfouis qui ressurgissent. On s’aperçoit que ce sont des gens très romantiques, pudiques et purs. Ils sont simples. Au milieu de cette douce étrangeté et de cette drôlerie attachante afflue l’émotion. Sans crier gare, au détour d’un témoignage (poignante histoire d’amour ou violents souvenirs), Philippe Rostan saisit la douleur avec beaucoup de respect et de pudeur. Pour nous, spectateurs du film, il est très difficile de ne pas s’attacher à ces personnes, de ne pas ressentir une grande empathie. L’évolution au travers des âges de ce marché de l’amour est la principale inquiétude de Rostan. Qu’adviendra-t-il de ces traditions à l’heure de la mondialisation et du tourisme de masse ? Le marché perd son âme. Les musiciens répètent leur parade pour les touristes. Pour quelques pièces, les femmes vendent leurs habits et des bibelots tandis que les étrangers viennent pour le tourisme sexuel. Paradoxalement, certains changements sont bénéfiques pour ces tribus (on pense au téléphone qui, même s’il est symbole de modernité et d’occidentalisation, permet à certains de rester en contact).
Philippe Rostan filme ce paradoxe et livre un constat plus que pessimiste. Finalement, ce mode de vie et ces traditions sont voués à disparaître un jour ou l’autre. Quand le film se termine, on en ressort ému, heureux, et chanceux d’avoir partagé le quotidien de ces gens qui à coup sûr resteront avec vous bien après la vision." Etnies H'mongs et Taïs près de SAPA Jeune femme faisant ses photos de mariage (avant ou après, les deux pratiques se cumulent) et quelquefois avec un figurant (pour l'occasion, nous a-t-on dit) en attendant le vrai mari. Nous avons assisté à cette même scène à plusieurs reprises dans des endroits différents.